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Affaire à ou à faire à ? Censé ou sensé ?

Clin d’oeil de mars 2016

Ces expressions qui nous font du tort

C’est classique, nous employons souvent quelques « expressions toutes faites » dans nos écrits sans les utiliser à bon escient.
Êtes-vous comme moi, à hésiter quand vous avez « affaire à ou à faire à » certaines tournures de phrases ? À tergiverser avant d’utiliser « pallier ou pallier à » ou quand vous êtes « censé ou sensé » savoir ?
Ou encore lorsqu’en écrivant une lettre, vous l’adressez « à l’attention ou à l’intention de » ?
Et en bas, vous ajoutez « P.S.- ou N.B. » ?
Quand on a affaire à des doutes en orthographe, c’est qu’on a à faire des progrès ! Eh oui, curieusement, dans le premier cas on parle d’une affaire : être en affaire avec, en rapport avec ; alors que dans le deuxième cas, c’est du verbe faire qu’il s’agit. On écrira : « elle a affaire à la justice » mais « elle a à faire un voyage ».
Pour pallier nos lacunes, utilisons des petits « trucs » : pallier s’emploie exactement comme corriger dont il est synonyme donc il n’est jamais suivi de « à ». À ne pas confondre avec « le palier » sur lequel on rencontre notre voisin !
Alors que nous sommes censés connaître les usages de la langue française, certains mots continuent de nous interroger car nous avons tendance à négliger leur sens. Tout cela est sensé pour qui veut bien se donner la peine d’y réfléchir !
Le petit « truc » : censé est toujours suivi d’un infinitif et peut se remplacer par supposé alors que sensé signifie qui a du sens.
Et du sens, nous en donnons aussi en écrivant un mail ou une lettre à l’intention de notre destinataire plutôt qu’à son attention. En l’adressant avec intention, nous lui donnons «du corps», nous lui attribuons un objectif (avec l’intention d’informer, de plaire, d’alerter, de confier…) alors que si nous l’adressons à l’attention de, nous ne demandons qu’à avertir notre interlocuteur (c’est un peu comme le poke de facebook).

P.S. – J’ai oublié de vous parler du Post-Scriptum qui se met en fin de lettre pour signifier un oubli : à l’origine pour éviter d’avoir à réécrire toute la lettre ! Actuellement plutôt pour mettre l’accent sur un point précis.
N.B. Pour vous amuser avec l’orthographe, rendez-vous sur www.projet-voltaire.fr
Le Nota Bene (en Latin : « note bien ») s’emploie en fin d’article pour ajouter une remarque.