Être secouriste en montagne, investi de missions de sauvetages extrêmes et affronter la violence climatique de la bipolarité ne fut pas chose facile.
Tiraillé entre les exigences de ce métier-passion, un tempérament généreux et cette fragilité intérieure, il aura fallu une grande patience et un long chemin d’errance médicale puis d’acceptation pour enfin trouver un équilibre, un souffle.
Et l’envie de partager pour apporter un éclairage au sujet de cette maladie qui vous colle à la peau comme un manteau trop lourd à porter.
« Je suis né le 15 mai 1964, jour de l’effondrement de la brèche Zsigmondy, à la Meije, dans ce beau massif des Écrins, frontière rocheuse naturelle entre le département de l’Isère et celui des Hautes-Alpes. Ce jour-là, à une altitude de 3964 mètres, la paroi s’est affaissée de plus de vingt mètres, jusqu’au refuge du Chatelleret (altitude 2225 mètres), sur une distance de 3 kilomètres. »