Pourquoi raconter son histoire ?
Qui n’a pas rêvé un jour d’être écouté pleinement alors qu’il racontait un épisode de sa vie ? En règle générale, l’auditoire est peu conciliant : « – Bon, aller, c’est bon, tu ne vas pas nous raconter ta vie ! » C’est souvent de cette façon que se clôt la conversation, histoire d’évincer discrètement le bavard. Et quelle frustration ! C’est pourtant en disant que l’on devient ; il est nécessaire d’exprimer notre pensée pour la faire exister et nous vivons sans doute une époque tellement rapide que la parole est malmenée, ou plutôt l’écoute !
Or il n’y a pas de parole sans écoute.
Prenons le temps de poser nos mots, de les réfléchir, de les choisir, de savourer leur consistance (aussi bien phonétique que signifiante).
Les mots sont nos meilleurs outils pour exprimer nos émotions, nos convictions, nos combats, nos idées et nos souvenirs. Prendre le temps de faire resurgir notre passé, revenir sur le déroulé de notre vie, l’enchaînement des évènements, l’alternance des moments stables et des moments de bouleversement. C’est une manière de poser les choses, de les enjoliver ou bien de s’en débarrasser. Et quoiqu’il en soit, de partager notre chemin de vie avec ceux qui viennent après nous.
Raconter sa vie...
Écrire sa vie...
comme on la raconterait à nos enfants, petits-enfants, avec nos mots, nos expressions, notre expérience, nos doutes, nos maladresses, nos envolées, notre modeste style, sans prétention, comme un cadeau à leur offrir.
L’intervention de l’écrivain public-biographe se situe là, dans la justesse de l’écoute et de la transcription.